Carole Le Beller enseigne dans un collège ayant une ULIS* (* Unité localisée d’inclusion scolaire (voir en page 13).) spécialisée dans l’accueil des élèves déficients visuels et non-voyants. Cette année, en mathématiques, elle a trois élèves déficients visuels et une non-voyante dans sa sixième de vingt et un élèves. Trois autres enfants sont également porteurs de handicaps.
Tangente Éducation : Quelle est la spécificité d’organisation des cours
au sein d’une ULIS comme la tienne ?
Carole Le Beller : Nous avons davantage de moyens humains. Nous avons un professeur des écoles, Richard, qui est détaché depuis plusieurs années, à plein temps. Il coordonne le dispositif. L’un de ses rôles est d’organiser la répartition des AVS et AESH (voir en page 13) dans les classes. Il forme aussi les élèves individuellement pour utiliser le braille. Il organise les enseignements des élèves à besoins particuliers et assure l’interface avec les professionnels de santé. En début d’année, il nous donne toutes les informations pour faciliter la vie de nos élèves en fonction du handicap de chacun (taille des polices pour les documents, matériel à utiliser, sensibilité à la lumière, au bruit, etc.).
Nous avons aussi une personne au service d’adaptation (le centre Angèle-Vannier). Les documents doivent lui être envoyés idéalement quinze jours à l’avance. Pour les non-voyants, ils sont traduits en braille ; pour les voyants déficients c’est la forme du document qui est modifiée avec une police et sa taille adaptées (Luciole gras 18, par exemple). Je préfère le faire moi-même. Pour les figures, j’utilise des feuilles dycem. Ce sont des feuilles souples qu’on peut rayer ...
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