Que penser de l'expression « jeux sérieux » ? On pourrait, en première lecture, la croire composée de deux termes incompatibles. Et pourtant...
Et pourtant, les brochures Jeux de l’APMEP (www.apmep.fr/-Jeux-et-Mathematiques) proposent des activités qui ont à la fois ces deux aspects : sérieux car ce sont vraiment des apprentissages mathématiques bien ciblés qu’elles présentent, et jeux car ces activités ont un caractère ludique. Les calculs, les dessins géométriques ne sont pas faits pour eux-mêmes ; il y a un enjeu : un mot à trouver, un motif à découvrir, un labyrinthe à réussir… Les Sudomaths en sont un bon exemple.
Certains dossiers présentent d’authentiques jeux ; mais ceux-ci font pratiquer naturellement une notion mathématique précise, comme le jeu Réflexion (Ravensburger) ou le Trio (Ravensburger).
Un autre aspect des activités rencontrées dans les brochures Jeux est le détournement, avec l’autorisation de l’auteur ou de l’éditeur, à des fins mathématiques de jeux trouvés dans le commerce. Leur statut fait naître une certaine motivation ou, au moins, la curiosité ; c’est le côté ludique. Mais les activités imaginées à partir des éléments du jeu sont, elles, très mathématiques. Le 6 qui prend (Gigamic) et, plus récemment, le Match Point (Jumbo), le Game of Trains (Atalia) ou le Panic Lab (Gigamic) ont subi ce sort !
Jouer sérieusement en classe, c’est possible ! « Les enfants n’ont point d’affaires plus sérieuses que leurs jeux » considérait Montaigne.