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La fête des lauréats des olympiades de mathématiques

Martine Brilleaud

Les 40 lauréats (sur 22.000 participants) se trouvaient dans l'amphithéâtre Poincaré de l'École Polytechnique pour la remise des prix des XIXe olympiades de mathématiques.

« La crème du concentré de la fine fleur », comme l’a rappelé Karim Zayana, inspecteur général et président du jury de ces olympiades, s’est distinguée sur des sujets qui sont « des petites merveilles, comme autant de lettres d’amour en mathématiques » (les sujets et leurs corrigés sont disponibles sur le site de l’APMEP). Après les félicitations d’usages et des cadeaux, dont un abonnement numérique à Tangente, les lycéens ont pu assister à une conférence de Cécile Gachet et Lê Nguyen Hoang sur l’extraction de sous-suites monotones d’une suite quelconque. Parmi les lauréats, douze étaient issus du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), huit étaient des filles et six provenaient de filières autres que S (L, STI2D, ES). 

Pour la deuxième fois, il était possible de passer deux des quatre épreuves par groupes, les équipes devant être mixtes si le lycée l’était. Une mesure qui, depuis sa mise en place, a pour conséquence une augmentation de la participation des filles. Nous les encourageons à continuer à se lancer. 

Extrait du discours de M. Karim Zayana, président des Olympiades nationales de mathématiques :

« (...) Il vous incombe maintenant jeunes gens, d’être nos ambassadeurs. Quand vos aînés conservent parfois une image écornée ou déformée de la discipline, témoignez. Non, il n’y avait pas d’exercices de robinet et de baignoires à vider avec des débits différents pour l’eau chaude et l’eau froide ou un pommeau de douche à trois vitesses. Non il n’y avait pas de train qui se croisaient dont le premier est parti à contresens avec cinq minutes de retard mais avant le second qui allait 5 km/h plus vite. Non, il ne fallait pas calculer l’âge du capitaine, deux fois plus âgés que son lieutenant lui-même de trois ans l’aîné du moussaillon. Non, on ne vous demandait pas de couper des epsilons en quatre, le premier dépendant de n, le deuxième de x, le troisième de y et… le quatrième de tutti quanti. Les Olympiades, ce ne sont pas des problèmes de grand papa. Quand bien même le seraient-elles, je dirais malgré tout que le chemin ardu et ingrat des gammes, des automatismes et de la technique demeure un passage obligé.(...)»

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