Les erreurs sont dues, la plupart du temps, à des règles appliquées hors de leurs domaines de validité. Un traitement automatique des réponses permet de diagnostiquer les conceptions sous-jacentes pour aider les enseignants à percevoir les raisonnements de leurs élèves.
La résolution de problèmes arithmétiques joue un rôle essentiel dans les apprentissages mathématiques. Toutefois, il existe souvent une diversité de stratégies de résolution possibles. Certaines mettent à mal les interprétations des enseignants sur les processus mentaux des élèves. Un diagnostic sur les conceptions des élèves qui sont révélées par leur résolution peut éclairer l’enseignant sur ces processus et leurs évolutions souhaitables.
Le biais de confirmation est bien connu dans le raisonnement humain : lorsqu’une observation est conforme à la prédiction engendrée par une hypothèse, cela renforce la croyance dans cette hypothèse. Ce raisonnement est fallacieux car d’autres causes peuvent être à l’origine de cette même observation. Une tâche développée en 1960 par le psychologue britannique Peter Wason, connue sous le nom de tâche du « 2, 4, 6 », a popularisé ce phénomène. Un expérimentateur informe des participants que le triplet « 2, 4, 6 » suit une certaine règle qu’ils vont devoir deviner. Les participants proposent alors d’autres triplets que l’expérimentateur valide ou non. Or les participants proposent systématiquement des triplets qui obéissent à la règle qu’ils imaginent et qu’ils énoncent après seulement quelques confirmations. Comme la règle mystérieuse est simplement « trois nombres ...
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- Martin, B., Labat, J-M., & Sander, E. (2015). Synthèse des environnements d'apprentissage abordant les problèmes arithmétiques en classe élémentaire. Actes de EIAH 2015, Agadir, Maroc.
RÉFÉRENCES
- Richard, J.F (2004). Les activités mentales : de l'interprétation à l'action. Colin
- Wason, P.C. (1960). On the failure to eliminate hypotheses in a conceptual task. Quaterly Journal of Experimental Psychology 12, 129-140.