La sociologue Clémence Perronnet nous livre ici une analyse très riche sur l’inégalité d’accès aux études scientifiques, abordant cette question, à la fois du côté de la sous-représentation des filles, et aussi du côté de celle des personnes issues des classes populaires.

Son discours est étayé par des entretiens éclairants avec des élèves de tous niveaux scolaires, mettant en évidence les stéréotypes sociaux et de sexes et les fortes influences culturelles dans les choix d’orientation. Elle bat en brèche l’idée des aptitudes « innées », et du goût « naturel » pour les matières non scientifiques chez les filles. C’est une approche intéressante pour celles et ceux qui ont besoin d’avancer sur ces questions, qui ont secoué et secouent toujours l’actualité. L’autrice met en évidence les mécanismes d’exclusion, à l’encontre parfois de certaines idées reçues, et, après ces constats qu’elle qualifie d’« implacables », elle propose des moyens et des outils pour aller vers des études de sciences plus inclusives. 

La bosse des maths n’existe pas. Clémence Perronnet,
Autrement, 272 pages, 2021, 19 euros.